La Dernière Heure: Ils dénoncent une jungle d’antennes

La DH – Une balade électromagnétique, c’est l’activité proposée par un groupe d’habitants des quartiers de la porte de Hal et du parvis de Saint-Gilles hier après-midi. Objectif : mettre en lumière l’omniprésence des antennes GSM, et autres antennes relais dans le tissu urbain.

Dé-mobilisation s’est d’ailleurs baptisé ce mouvement, qui lutte contre l’exposition permanente de la population aux ondes électromagnétiques émises par les téléphones portables et l’appareillage qui en tisse le réseau.

Début de la balade devant l’hôpital Saint-Pierre, des antennes sont signalées à l’extérieur comme à l’intérieur du bâtiment. Munis d’’instruments de mesure des ondes, les riverains, rejoints par plusieurs dizaines de personnes, enregistrent du 1,6 Volt/mètre. Tout au long de l’après-midi, ils mesureront jusqu’à 6 V/m en certains endroits.

Soit le double de la nouvelle norme prévue par une ordonnance régionale dont on attend toujours les arrêtés d’application. Le gouvernement bruxellois y met la dernière main, indiquait hier le porte-parole de la ministre Evelyne Huytebroeck (Écolo).

En attendant, le groupe, qui comptait quelques personnes se disant sensibles aux ondes électromagnétiques, est plutôt inquiet. Ils signalent par exemple une antenne relais planquée dans une enseigne de commerce rue Jean Volders, ou encore un système d’alimentation d’antennes placé dans une chambre inoccupée au sein même d’un appartement mis en location. Tout cela évidement sans la moindre information aux locataires qui dorment parfois juste de l’autre côté du mur.

Selon ces militants d’un genre nouveau, les opérateurs de téléphonie mobile mettent le paquet pour convaincre les propriétaires d’immeubles. “On nous a rapporté des sommes de 12.500 € à l’installation et des rentes 3.000 € par an”, indique Gerald Hanotiaux, du groupe Dé-mobilisation. “Bien sûr cela varie d’un opérateur à l’autre.” Ceux-ci font ce qu’ils veulent, sans se soucier des répercussions de leur matériel sur la santé de la population, dénonce-t-il encore.

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